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Bonjour. Voila, je reviens avec le cœur brisé. Moi qui espérais revenir avec un beau message d’espoir. Mes espoirs ont été encore anéantis. 2 ans qu’on est en Pma. 2 longues années qu’on enchaîne examens, traitements, tentatives, espoirs déçus, échecs… 2 longues années pendant lesquelles j’ai perdu de nombreuses amies, certaines plus importantes que d’autres. 2 longues années pendant lesquelles j’ai aussi gagner de nombreuses amies… mes copines d’infortune. Parce que c’est plus répandue qu’on ne le pense cette douleur de ne pouvoir enfanter. Elles ont beaucoup de courage. Alors si vous avez des amies qui vivent ça. Surtout soyez indulgents, compatissants, compréhensifs. Ne leur parlez pas de celles dont vous avez entendu parler de près ou de loin qui ont réussi a leur première tentative. Ne leur dites pas que ce n’est pas grave, qu’elles ont la vie devant elles et d’autres possibilités pour avoir des enfants. Ces phrases là détruisent. Moi je viens de vivre mon 3° échec. L’aventure s’est arrêtée avant d’avoir réellement pu commencer.
Pour la 3° fois j’étais enceinte. Pour la 3° fois j’ai fait une fausse couche précoce. Et hier j’ai réalisé… en un an j’ai perdu 5 enfants, dont un qui n’a même pas atteint mon ventre. Quand je l’ai appris, j’ai perdu la foi. J’ai perdu la tête. J’ai pleuré. J’ai hurlé. C’est injuste. Je suis jeune, je n’ai pas 25 ans. Pourtant je le vis. C’est injuste. Je n’ai plus la force d’espérer. Alors bien sûr je vais continuer les traitements jusqu’à attendre la toute fin. Mais je n’ai plus la foi. Je me dis que je ne mérite pas d’être mère. Pour moi c’est fini. Je suis éteinte et vide. Mais pour d’autres il reste de l’espoir. Donc si vous avez des amis qui vivent ce purgatoire, soyez gentils. Et quand vous les entendrez dire qu’elles méritent plus que les pondeuses chanceuses d’être mère, comprenez-les. Ce que l’ont vit en a détruit beaucoup. Pensez-y avant de leur dire que leurs problèmes ne sont pas graves parce qu’il y a pire, qu’il leur reste l’adoption, que ce n’était qu’un embryon qu’ils ont perdu et pas un enfant. Parce qu’à moins de le vivre, vous ne pouvez pas savoir ce que c’est cette douleur dévorante a l’intérieur, cet espoir qui vous porte chaque matin quand vous vous levez pour vous piquer comme une junkie qui prend sa dose, et cette horreur qui vous saisit à chaque échec.
Quand on dit que la PMA est un parcours du combattant c’est en dessous de la réalité. Cela met a l’épreuve, le corps, l’esprit, le couple, la famille, les amis…
